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Hommage à Ténor

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PISTE POUR KANKOSSA

 

Vendredi 31 /12 / 2010

 

Hier soir, dans le cyber, j'ai pu me connecter avec mon ordi, plus facile pour envoyer les photos. Ce matin à l'auberge, on nous dit que nous devons tous partir en convoi escortés par la police jusqu'à la sortie de NOUAKCHOTT, pour notre sécurité. En fin de compte, nous sommes partis seuls sans escorte... Nous n'avons vraiment pas compris le pourquoi du comment,  d'autant que personne partait à la même heure!

 

Maintenant, nous roulons en direction de KIFFA. Comme il a beaucoup plu cette année, des quantités de graines de Calotropis ont germé. Cette plante est toxique, les animaux ne la consomment pas. Il faut être très vigilant de nuit comme de jour, car le bétail traverse la route et beaucoup se font tuer et provoquent des accidents.

 

Au village de BOUTILMIT, nous achetons une cuisse de chèvre, patates, oignons et tomates, tous les ingrédients pour faire un bon tajine. A 12h30, nous décidons de nous arrêter afin de déjeuner; nous choisissons un endroit sableux pour que Ténor n'ait pas les pattes dans les cram cram. Ce fut une très mauvaise idée, car le sable était mou, ce qui nous a valu ¾ d'heure de galère pour en sortir, ça va peut être nous servir de leçon...

 

IL est 17h30, il faut penser à trouver un endroit où se poser pour passer la nuit. A un poste de contrôle, nous demandons au policier si nous pouvons nous installer un peu plus loin derrière le poste. Réponse: "pas de problème!" En remerciement, il a droit à un paquet de cigarettes + comprimés contre les maux de tête.

 

Il fait chaud: 30°, nous sortons la bouteille de champagne pour l'apéro, accompagnée de fruits secs pour fêter la nouvelle année. Une bouteille pour deux c'est pas mal... puis soupe populaire  « poulet vermicelle » et clémentines. Dodo 10h30

 

 

Commentaires de Ténor:

 

Cette auberge Ménata, c'est vraiment le paradis pour moi. J'ai retrouvé ma copine de l'année dernière et surtout je suis libre de me balader à ma guise.

 

Ce matin j'ai trouvé une gamelle avec de la viande, j'en ai piqué deux morceaux, mais je n'ai pas eu le temps de les déguster, car ma maitresse me les a vite enlevés de la gueule... La prochaine fois j'irai me planquer pour avoir la paix!! J'ai ronchonné, mais ça n'a rien changé!!

 

 

 

 

Calotropis Procera

 

Le calotropis Procera « appelé également pommier de Sodome » est un arbuste aux feuilles larges et opposées, son écorce ressemble à du liège, elle est crevassée et de couleur beige.

 

Ses fleurs sont réunies en formant des grappes de couleur mauve et blanche. Les fruits de couleur verte, ressemblent à des pommes, certains disent à des testicules d'où le nom vulgaire de "roustonnier", ou encore "d'arbre à couilles" qui lui aurait été donné par les légionnaires ».

 

On le trouve dans les régions arides d'Afrique et du Moyen-Orient.

C'est un arbuste toxique dans toutes ses parties, notamment par son latex, ce qui ne l'empêche pas d'avoir de nombreuses utilisations y compris médicinales. On le trouve souvent au bord des oueds; au Sénégal il porte le nom d'arbre à soie.

 

 

Samedi 1er Janvier 2011

 

Aujourd'hui, liaison vers KIFFA (toujours en Mauritanie). Cette nuit Ténor a été malade, surement un dérangement intestinal du à la viande qu'il avait volée dans la gamelle de sa copine.Je lui ai donné de quoi stopper tout ça et pendant une journée, il sera à la diète.

 

Aujourd'hui il y a du vent et l'atmosphère est un concentré de poussière. A KIFFA, nous allons directement à la police pour les formalités de sortie du territoire, avant de partir par la piste vers KANKOSSA. Ces Messieurs de la police sont fatigués et n'ont pas envie de travailler, ils nous précisent que nous ferons tout ça à KANKOSSA.

 

Nous allons ensuite au bureau des douanes, mais le bureau est fermé... car le 1er Janvier est jour férié. Après renseignement, tout sera fait à KANKOSSA. Donc, nous prenons la piste pour KAYES.

 

Après quelques hésitations de prise de piste malgré le GPS, nous finissons par trouver le bon parcours. Au bout de deux heures de piste à travers la savane et quelques écarts de route, nous trouvons une petite palmeraie où nous allons passer la nuit.

Commentaires de Ténor:

 

J'ai passé une très mauvaise nuit... j'ai eu chaud, tremblé et vomi. Ce matin je n'ai pas la forme, je pense que je paye mes excès de nourriture d'hier... Ma maitresse m'a donné un médicament que j'ai vomi... j'espère que ce soir ça ira mieux?

 

Dimanche 02 /01 /2011

 

Nuit calme et reposante. Lever 7H et à 9h20 nous reprenons la piste pour KANKOSSA, il fait 22°.

 

Sur le parcours, nous trouvons un puits où nous allons pouvoir remplir nos jerricanes. Au puits, nous rencontrons Idasso, un Malien de 28 ans, qui tire de l'eau pour ses vaches qui sont à l'abreuvoir. Idasso nous explique ses différentes expériences de travail à travers les pays d'Afrique de l'Ouest. Il est fiancé à une jeune fille de 25 ans qui continue ses études à KANKOSSA. C'est un jeune homme qui parle parfaitement le Français, souriant et agréable. Nous garderons un bon souvenir de cette rencontre.

 

Cette piste n'est pas particulièrement intéressante mis à part quelques paysages de savane arbustive et une immense mare où beaucoup d'animaux viennent s'y abreuver .

 

A KANKOSSA, arrêt pour les formalités de douane et de police. Nous sommes accueillis par un douanier d'une extrême amabilité qui nous a fait en un temps record tous les papiers de sortie du territoire Mauritanien avec le sourire. « un homme charmant ».

 

Nous constatons qu'il est facile de perdre la piste lors des traversées de village, mais nous avons toujours trouvé une personne pour nous indiquer la bonne direction. Sur la piste un peu sablonneuse, çà roule pas mal à travers un paysage de savane. Nous faisons un arrêt à Hamoud : dernier village mauritanien. Nous y rencontrons l'instituteur , nous lui donnons des crayons de couleur et un sac de vêtements qu'il distribuera aux enfants les plus nécessiteux.

 

Arrivée au lac de TEICHIBE où de nombreux ouvriers fabriquent des briques avec l'argile du lac. Nous discutons avec Brahim, qui a travaillé à Aubervilliers comme agent de sécurité comme beaucoup de Maliens originaires de la région de KAYES. A cet endroit, j'ai fait des photos de jeunes femmes Peuls qui étaient très intriguées de voir le petit Ténor. Les baobabs commencent à faire leur apparition dans le paysage et certains sont d'une taille impressionnante. Par endroit on trouve également de superbes Adenium Obesum en fleurs « roses du désert ». 

 

Ce soir nous installons le campement à coté du poste de police de AOUROU avec la complaisance des policiers.

 

 

Commentaires de Ténor:

 

Je suis heureux d'avoir retrouvé la forme et l'appétit... Mais depuis deux jours, entre la piste secouante et les cram-crams,  j'en ai un peu marre!!!

 

 

Adenium Obesum « la rose du désert »

 

L'adenium est une plante à feuillage persistant qui peut mesurer jusqu'à 3métres de haut, son tronc forme un gros renflement de couleur gris-vert qui se situe à la base du tronc et qui lui sert d'organe de réserve.

Ses petites branches se terminent par quelques grandes feuilles charnues.

 

En cas de conditions difficiles il perds ses feuilles pour se rendre plus résistant aux conditions extrêmes, peu de feuilles, peu d'évaporation, c'est une technique de survie en zone aride.

 

Ses fleurs à 5 pétales en trompette mesure de 2 à 5 centimètres et sont de couleur rouge ou rose. Il ressemble souvent à un bonsaï.

Traversée de la Mauritanie
Traversée de la Mauritanie

 

Lundi 03 /01/2011

 

Ce matin, le vent s'est levé et balaye la poussière: ici, ils disent que c'est le vent qui amène le froid. Nous quittons le village d'AOUROU . Nous poursuivons par une piste avec des trous énormes et de nombreux  gués à sec, mais défoncés.

 

On traverse quelques villages aux cases rondes  «nous sommes au MALI»!

 

Nous arrêtons dans un de ces villages pour laisser des paquets de riz, les femmes paraissent heureuses de ce présent. De Aourou jusqu'à Kayes,  nous traversons la plus grande forêt de baobabs au monde que se partagent le Mali et le Sénégal. Certains de ces vieux Baobabs ont des troncs d'une circonférence époustouflante .

 

Arrivée à KAYES aux environs de 12h30. Le temps de faire toutes les formalités et de trouver l'endroit pour passer la nuit, nous déjeunons à15h. Cet après-midi repos, car deux jours de piste, c'est un peu fatiguant.

 

 

Commentaires de Ténor:

 

Deux jours de piste, çà commence à bien faire.... Je suis secoué, je ne peux pas gambader et impossible de me reposer... Si eux ils aiment çà, pas moi!!!

 

Et pourtant,  je pense que ce n'est pas terminé...

 

 

Mardi 04/01/2011

 

L'hôtel de cette nuit "La mission du centenaire"  n'était pas des plus reluisants...le seul point positif, c'était le jardin arboré et son calme. Un arrêt au marché pour faire quelques achats de légumes: les femmes sont surprises de voir Ténor et veulent toutes le toucher.

 

Départ 8h00 en direction des rapides de FELOU. Arrivés sur le site, impossible d'y accéder car maintenant c'est un énorme chantier en prévision de la construction d'un barrage. Continuons pour les chutes de GOUINA sur le fleuve SENEGAL. Nous y accédons par une piste un peu difficile sur 15 kms à travers la forêt classée de BAGOUKO,  d'une superficie de 16699 ha. Le site est superbe, les chutes couvrent toute la largeur du fleuve ,elles ne sont pas très hautes mais l'ensemble est de toute beauté. Nous avons particulièrement apprécié cet endroit.

 

Puis, nous continuons par une grande piste en travaux , future route qui devrait relier KAYES à BAMAKO en 2012??? afin de désenclaver cette région. Arrivée à BAFOULABE, "Les deux rivières », en langue bambara, c'est là que nait le fleuve Sénégal de la confluence du BAFING "rivière noire" et du BAKOYE "rivière Blanche".

 

Nous prenons le dernier bac à19h30, nous sommes seuls,  donc le tarif est plus élevé et il y a en plus les "heures sup"! Vu l'horaire tardif, nous décidons de nous arrêter dans un village pour plus de sécurité. Avec l'accord du chef du village, nous installons notre bivouac parmi les cases.

 

 

 

 

Commentaires de Ténor.

 

Décidément, l'endroit de ces chutes n'était pas encore fait pour moi...Je me suis attrapé plein de grattas, ce qui m'a valu une bonne taille de mes poils; de plus, en me baladant sur les rochers, je me suis arraché un oncle, mon maitre était bien ennuyé car je saignais beaucoup,  mais j'ai été bien soigné par ma maitresse.

 

Mercredi 05/01/2011

Parcours BABAROTO/KITA

 

Ce matin,  lever 6h30 afin de partir assez tôt car la piste de 200 kms que nous devons prendre est en très mauvais état. Départ à 8h30 du village de BABAROTO où nous avons passé la nuit . Sur ce parcours, nous rencontrons un Américain en vélo , il arrive du BURKINA, GHANA et continue sur le SENEGAL, il parcourt les pays de l'Afrique de l'ouest.

 

Cette route en bitume, construite dans les années 80 pour l'édification du barrage de MANANTALI,  n'est plus qu'une piste pleine de trous: un vrai "casse matériel".

 

Nous retrouvons enfin le goudron à 30kms de KITA, que nous atteignons à 17 h . Ce soir pas de bivouac, nous descendons à l'hôtel Créole, car après 2 jours de pistes poussiéreuses, nous avons bien besoin de prendre une bonne douche.

 

 

Commentaires de Ténor:

 

Ce matin, j'ai eu beaucoup de difficultés à marcher car ma patte me fait encore mal; j'espère que demain çà ira mieux...