Dimanche 23 / 01 / 2011
OUAGADOUGOU - La frontière du MALI
Départ 8h30 une fois fait quelques achats et le plein de gasoil. Après tous nos déboires, nous avons décidé de ne pas poursuivre notre voyage sur le Bénin et le Togo, car notre petit compagnon nous manque beaucoup trop. Maintenant, nous partons en direction de la frontière du Mali, la température est de 25°.
Ce matin nous roulions tranquillement quant une malheureuse biquette, surgissant de nulle part, est passée sous le 4x4; impossible de l'éviter malgré le coup de frein. Nous pensions qu'un jour cela nous arriverait, car elles sont imprévisibles et il y en a partout.
A la sortie du BURKINA, au poste frontière, les petites vendeuses de fruits ont reconnu le 4x4, elles sont venues me voir pendant que Jean-Pierre était parti faire les formalités de sortie. Elles me demandent: "où est Ténor ? On veux voir Ténor ?" Je ne pouvais pas leur expliquer pourquoi elles ne pouvaient pas le voir...alors, je leur ai répondu qu'il dormait et qu'il ne fallait pas le déranger. Elles sont reparties... mais j'ai pu voir sur leurs visages qu'elles étaient très déçues.
C'est incroyable comme le petit Ténor est resté gravé dans leur mémoire depuis notre premier passage. Il est vrai que nous avions passé un petit moment ensemble, elles étaient en admiration devant Ténor et ne cessaient de le caresser, car elles n'avaient jamais vu de petit chien blanc, surtout comme lui.
A son retour de la douane, Jean-Pierre m'explique que le laisser-passer nous coûte 10.000 cfa au lieu de 5000. Motif : nous sommes dimanche!.
Il est 15h45, nous sommes au MALI, il fait 35°. Nous pensions pouvoir atteindre l'endroit du bivouac de notre premier passage, mais c'est impossible car il est beaucoup trop loin. La nuit tombe, ça devient de plus en plus difficile de trouver un endroit.
Enfin, à 19h, à l'entrée d'un village, dans la lueur des phares, nous pouvons lire sur un mur « campement de passage » Stop!! le gardien est devant l'entrée, il nous ouvre... nous lui demandons pour passer la nuit... pas de problème, mais il faut aller voir le responsable Mr Dao... chose que nous nous empressons de faire.
C'est avec gentillesse que Mr Dao nous autorise à passer la nuit dans le parc de l'usine. Eh oui!! surprise, juste à côté se trouve l'usine de conditionnement du coton. Après que nous le diner, le chef de la maintenance vient nous proposer de visiter l'usine, ce que nous acceptons avec plaisir.
A l'arrivée des camions, le coton passe sur un tapis roulant, ensuite dans des machines qui séparent les graines et affinent les fibres du coton, puis à la fin de son traitement, il est conditionné pour former de gros ballots qui sont pesés et dans lesquels on prélève un échantillon qui portera un numéro (pour la traçabilité). Il nous explique qu'avec les graines, on fait de l'huile; les déchets sont conditionnés en tourteaux pour l'alimentation du bétail. Ce pays, en voie de développement, est le premier producteur de coton africain.
Nous avons été surpris de voir les conditions dans lesquelles ces ouvriers travaillent. Il y a d'abord la poussière, qui malgré le petit masque qu'ils portent doit bien leur atteindre les poumons, le bruit qui est épouvantable, impossible de s 'entendre parler. Je pense qu'ils auront certainement un jour des problèmes d'audition, malgré les protège-oreilles.
Et puis il y a aussi la chaleur... c'est pour ça qu'ils travaillent en grande
partie la nuit. Ils prennent leur service à 19h.
Lundi 24 / 01 / 2011
Direction BAMAKO
Hier soir nous avons été très bien accueillis par Mr Dao et la découverte de cette usine a été très enrichissante, surtout accompagnés du chef de la maintenance qui était fier de nous expliquer quel était son travail et comment fonctionnait son usine.
Après un bon petit déjeuner et avoir pris congé de nos hôtes, nous partons en direction de BAMAKO: il est 8h30 et déjà 24°. Nous avons contacté Gérard, «avec qui nous devions poursuivre le voyage»; il nous donne rendez vous à l'ambassade du BURKINA.
Arrivés à BAMAKO, nous sommes déviés car un camion s'est renversé sur la chaussée; c'est un embouteillage monstre, nous sommes restés coincés plus d'une heure. Il est 14h, nous finissons par nous dégager et à arriver à notre lieu de rendez vous.
Nous n'avons pas déjeuner, mais tant pis, nous nous rattraperons ce soir. Nous sommes heureux de retrouver nos amis avec qui nous partageons une bonne bière bien fraîche. Il est 15h, Gérard viens de récupérer ses visas; il va déjà falloir se quitter car nos chemins se séparent. Nous aurions tellement aimé poursuivre le voyage avec eux comme nous avions convenu.
Nous avons encore tourner en rond dans BAMAKO avant de trouver notre route pour sortir de la ville; ça fait deux fois que cela nous arrive.
A 70kms, comme la nuit commence à tomber, nous faisons halte dans une auberge qui est en bordure de route. Nous sommes bien accueillis par le propriétaire qui nous fait visiter le restaurant et les chambres. On constate tout de suite que cette homme met un point d'honneur à ce que son auberge soit propre et accueillante. Les chambres sont correctes, avec serviette de toilette. Douche à l'extérieur, au seau, car pas d'eau courante ( il lui faut attendre 3 mois pour l'avoir).
Repas correct avec poulet entier (petit poulet) 3000 cfa + haricots verts 500 cfa. Chambre: 10.000 cfa; petit déjeuner avec croissant: 1500 cfa. Comme nous en avons l'habitude, nous passerons la nuit dans notre case roulante sur le parking de l'auberge (gratuit). Une bonne adresse à la sortie de BAMAKO en direction de KOLOKANI.
Mardi 25 /01 / 2011
Direction frontière de Mauritanie
Il est 8h30 et il fait déjà 24°. Nous roulons en direction de DIEMA et la MAURITANIE. Sur ce parcours, nous rencontrons beaucoup de camions dont certains sont en panne sur le bord de la route «moteur démonté et vilebrequin à plat»; la réparation doit surement durer plusieurs jours, voire une semaine et plus. Il faut dire qu'entre GOGUI et AÏOUNE EL ATROUS, la route est complétement défoncée. Les chauffeurs doivent avoir l'habitude des problèmes de panne, ils sont prévoyants, la tente et le barbecue les accompagnent.
Un lévrier « azaouak » qui accompagnait un berger à bien failli passer sous le 4x4, heureusement que Jean-Pierre a tout fait pour lui laisser la vie: il était magnifique !!
Il est15h, nous arrivons à la frontière sortie du MALI, entrée MAURITANIE; la température est super chaude: 40°.
Au poste de douane, un douanier a proposé à Jean-Pierre de lui acheter le 4x4; décidément, ce type de véhicule est très prisé en Afrique, nous aurions pu le vendre dix fois. Il nous a fallu au total une heure pour faire toutes les formalités (police et douane).
Il est maintenant 16h, nous devons commencer à chercher un endroit où passer la nuit en sécurité. Bivouac au poste de police de AÏOUN EL ATROUS.
Mercredi 26 / 01 / 2011
AÏOUN EL ATROUS / MAGTA LAHJAR
Cette nuit a été très chaude et surtout ventée. Ce matin, le vent s'est un peu calmé mais le ciel est couvert.
Il est 8h30, température:26°. Nous roulons en direction de KIFA. Depuis GOGUI, la route est de plus en plus défoncée, des trous énormes, c'est du vrai casse matériel. A TINTAN, après les fortes inondations, une route a été ouverte pour éviter les zones inondées, nous n'avons pas pu passer sur le pont.
Arrêt dans une boutique tenue par des femmes pour acheter du voilage avec lequel les femmes s'habillent. 5m de tissu pour 7000 um(20€).
Je pense qu'il va falloir que le ministère qui a en charge la police et la gendarmerie, recrute des éléments en bonne santé, car ceux qui sont actuellement en poste sur la route de l'espoir, ont tous mal à la tête et à la gorge, ils demandent tous des médicaments..."cadeaux!!"
Nuit à MAGTA LAHJAR à coté du poste de police.
Jeudi 27 / 01 / 2011
NOUAKCHOTT / TIWILIT
Il est 9h, nous roulons en direction de NOUAKCHOTT, il fait déjà 20°.
En arrivant aux abords de la ville, nous trouvons un vrai bourbier, car un gros orage s'est abattu sur la ville et a détrempé la chaussée. Nous allons dans le centre de la ville pour nous rendre au marché central. A peine sommes nous sortis du véhicule que nous sommes assaillis par plusieurs personnes qui veulent absolument nous faire du change, il a fallu hausser un peu le ton afin qu'on nous fiche la paix...
Le marché est très coloré, surtout la rue où se trouvent les marchandes de tissu Mauritanien; une fois encore je me suis laissée tenter par l'achat de quelques métrages de voilage qui sont vraiment superbes par leurs coloris et dessins géométriques. On en trouvent à tous les prix de 3500 um à 10.000 um selon la qualité et surtout la négociation...
Puis faisons un tour au port de pêche où depuis l'année dernière des aménagements ont été faits: peinture, installation et c'est un peu moins le bazar!! Un pêcheur viens nous proposer des langoustes, nous nous laissons tenter pour l'achat d'un kg de ce délicieux crustacé qui nous a couté 12 €. Et comme nous apprécions le poisson... nous achetons des soles, filets de cabillaud et du capitaine pour 8€. Pour nous, c'est toujours un plaisir de faire un tour dans les ports de pêche.
Nous quittons cet endroit aux parfums un peu forts... à 18h, pour nous rendre à TIWILIT, lieu de pêche à 90kms de NOUKCHOTT, où nous passerons la nuit. C'est la troisième fois que nous venons nous installer à coté du poste militaire, ici nous savons que nous sommes en sécurité.
Le ciel est encore menaçant, un orage se prépare sur l'océan et déjà nous sentons quelques gouttes de pluie!! Alors vite au dodo!!
Vendredi 28 / 01 / 2011
TIWILIT / NOUADHIBOU
Ce matin il fait plus frais, la température baisse un peu chaque jour. Comme nous ne sommes pas trop pressés nous décidons de faire un peu de rangement dans notre case et de cuire le capitaine (poisson) pour le repas de ce soir.
Départ à 10h il fait 19°. Maintenant, nous roulons en direction de NOUADHIBOU. Nous constatons que depuis notre passage fin décembre, de nombreux campements de nomades se sont installés en bordure de la route avec leurs troupeaux. Il faut dire que l'herbe a beaucoup poussé après les pluies importantes des mois passés. Quelle changement par rapport à l'année dernière, du jaune, la nature est passée à la couleur verte.
A midi, nous dégustons le kg de langoustes, c'est un vrai régal!!!! Mais surprise, nous venons de constater que le pare-chocs arrière a été enfoncé du côté droit... on ne sait ni ou ni comment ?. On vient juste de s'en apercevoir...
C'est à 16h30 que nous arrivons au "camping du lévrier" chez Ali, où nous passerons la nuit. Nous profitons qu'il n'y a pas encore de monde pour aller prendre une bonne douche chaude.
En fin de soirée, arrive un cycliste; nous faisons sa connaissance, il s'appelle Julien, il a 30 ans, est natif des Vosges, et depuis plusieurs années, il parcourt le monde à velo. Déjà 20.700kms au compteur; il fait en moyenne 100 kms par jour, mais sa plus grande journée est de 190 kms. C'est un jeune homme très agréable, le courant passe bien entre nous, alors nous lui offrons une carte Michelin de l'Afrique et l'invitons à partager notre repas de ce soir: Pastis, pâté, cassoulet, clémentines, le tout arrosé d'une bouteille de rouge; pour lui, comme il dit, c'est un festin... car tous les jours, il ne mange que: huile d'olive avec du pain, ou sardines à l'huile ou thon. Partageons également cette soirée avec un couple d'Autrichiens.
Samedi 29 / 01 / 2011
NOUADHIBOU / DAKHLA
Cette nuit il est tombé un peu de pluie, juste pour mettre le auvent à l'épreuve, nous sommes rassurés, il est étanche.
Aujourd'hui Julien reprend la route en direction de NOUAKCHOTT à 450 kms, puis le Sénégal où il compte rester trois mois pour se reposer avant de continuer son voyage. Son blog: www.fissauce.blogspot.com Nous lui proposons de prendre le petit déjeuner avec nous... il est ravi, car tous les matins, il se contente uniquement de pain. Il n'a pas de réchaud, il lui faut limiter le poids...
Nous faisons un peu de rangement et à dix heures, nous prenons la route pour la frontière, il fait 20°. Au bout de 2h de formalités à la frontière et un passage au scanner du véhicule, nous sommes au MAROC. A notre arrivée à DAKHLA, nous allons au camping pour faire un petit coucou à Daniel que nous avions rencontré en 2008. Il nous fait part de ses ennuis de santé (un avc) et du décés de sa maman qui apparemment l'a beaucoup marqué. Il pratique toujours la pêche, (c'est sa passion) mais pas avec le même enthousiasme, sa maladie l'a un peu diminué (perte d'équilibre). Après avoir bavardé un moment avec lui, nous le quittons pour aller nous installer au bord de la lagune afin d'y passer la nuit.
Dimanche 30 / 01 / 2011
DAKHLA / BOUJDOUR
Aujourd'hui, nous décidons de prendre notre temps. Petit déjeuner relax avec le soleil levant. Puis faisons un tour au marché afin de remplir le frigo. Nous y rencontrons un couple qui habite à Arvert en Charente maritime, ils ont 72ans, voyagent toujours avec leur camping-car et le scooter!!! Ils n'ont pas envie de s'arrêter de sitôt. C'est formidable!!
Un petit tour au bord de la mer pour déjeuner, il fait très beau et pas de vent, JP en profite pour faire un début de sieste qui sera brève car il faut prendre la route pour BOUJDOUR.
Il est 14h, il fait 24°. Nous avons trouvé à DAKHLA une grande concentration de camping-cars, la plupart d'entre eux reste pendant plusieurs mois et ne vont pas plus loin, car après c'est la MAURITANIE. Nuit au camping de BOUJDOUR.
Lundi 31 / 01 / 2011
BOUJDOUR / EL QUATIA
Cette nuit beaucoup de vent et de pluie, ce matin fraÏcheur, il ne fait que 15°.
Nous prenons le petit déjeuner à 8h sous le auvent car il ne fait pas très chaud, nous avons repris les polaires. Il est 9h15, nous partons vers LAAYOUNE. En cours de route, nous notons des endroits de bivouac pour l'année prochaine. A LAMSIT: possibilité de bivouac, prendre la route à droite après la station en venant de LAAYOUNE (à peu près 108 kms) et aller jusqu'à la bibliothèque en bas. A 45kms de LAAYOUNE, nouvel endroit de bivouac, au village de pêche de TAROUMA, route en bitume.
Une fois arrivés à LAAYOUNE, nous allons place du Méchoir où se trouvent les bijoutiers. Ici, les bijoux sont détaxés; nous en profitons pour acheter une bague en argent pour Julie notre petite fille.
Aujourd'hui encore, le vent souffle très fort, la température arrive à peine à 20°. Il est déjà 18h, nous sommes à la recherche d'un endroit pour la nuit. C'est à EL QUATIA que nous le trouvons, au "camping auberge des 2 chameaux". La cour est fermée, wc et douche avec eau chaude sont très propres, rien à dire sur la restauration, le service et l'accueil. Les Chambres sont correctes, le tarif est de 220 dh.
Pour le dîner, nous prenons une assiette de poissons par personne, bien garnie «1 sole, 2 sardines, 3 rougets, crevettes roses, 2 gambas, une petite dorade, 2 très petits merluchons, 2 maquereaux », le tout pour 70dh+ une assiette de frites, un vrai régal!!!!
Mardi 1er / 02 / 2011
EL QUATIA/ MARRAKECH
Cette nuit encore, beaucoup de vent qui à soufflé en rafales, le auvent à tenu le coup, mais par deux fois, il a fallu remettre les piquets.
Il est 8h30, nous partons sur AGADIR, il ne fait que 15°. A SIDI IFNI, nous allons pour la seconde fois voir les arches sculptées par l'érosion et l'océan qui se trouvent sur la plage. On ne se lasse pas d'admirer ce panorama...Depuis 2008, le bord de la côte s'est transformé, beaucoup de constructions, de complexes touristiques, surement que dans peu de temps, cet endroit qui est sauvage et splendide ne sera plus, hélàs, que du béton. Quel dommage!!
Après Agadir la température baisse, nous sommes à 1200 m d'altitude et seulement 5°. Quel changement par rapport au BURKINA
Nous arrivons à MARRAKECH à 20h, le voyage est terminé.